Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, la capacité à maîtriser les dépenses énergétiques des sites industriels, tertiaires et agricoles est la clé de la compétitivité de demain.
Parmi les opérations d’efficacité énergétique les plus couramment mises en œuvre pour moderniser notamment les installations frigorifiques, la récupération de chaleur sur groupe de production de froid donne des économies immédiates. Celle-ci permet de récupérer les calories générées par le groupe froid et de les réinjecter dans des processus de production de chaud, de chauffage ou d’eau chaude sanitaire. Financée par le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), cette opération vient de faire l’objet d’une révision profonde.
Hellio, expert depuis 2008 dans l’efficacité énergétique, accompagne les secteurs industriels, tertiaires et agricoles, au travers de son département Grands Comptes, dans la réalisation de leurs opérations d’économies d’énergie : sur le plan technique, grâce à son bureau d’études intégré (diagnostics énergétiques, maîtrise d’œuvre, certification ISO 50 001…) ; sur le plan financier, avec des plans de financement les plus complets, personnalisés et optimisés selon la nature de leur projet de performance énergétique.
Récupération de chaleur sur groupe de production de froid : une révision profonde des fiches d’opérations standardisées
Le dispositif des CEE évolue régulièrement de façon à maintenir un niveau d’exigence optimal et encadrer les travaux d’efficacité énergétique.
La récupération de chaleur sur groupe de production de froid est une fiche CEE déclinée en 3 secteurs : Agriculture (AGRI-TH-104 & 105), Tertiaire (BAT-TH-139) et Industrie (IND-UT-117).
En juillet 2020, les statistiques de délivrance de ces 3 fiches étaient respectivement de 2,12 %, 1,54 % et 21,43 %, faisant de ce type de travaux le 1er producteur de CEE.
À la demande de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) et de plusieurs professionnels, un travail de révision de ces fiches a été piloté par l’Association Technique Énergie Environnement (ATEE), réunissant l’ensemble des parties prenantes. Hellio a accueilli une part importante des réunions dans ses locaux. Effective depuis septembre 2020, cette révision réduit le financement lié aux CEE en se rapprochant des économies réelles.
La révision de ces fiches répond aux principaux enjeux et permet une meilleure utilisation du dispositif des CEE. L’optimisation des consommations énergétiques des groupes frigorifiques reste un sujet important, sur lequel de nombreux acteurs sont positionnés, dont Hellio, pour apporter des solutions techniques et financières.
Désormais, l’étude de dimensionnement occupe une place centrale dans la réalisation de projets de récupération de chaleur sur groupe froid. Cette étude peut être réalisée par différentes typologies de sociétés :
- Le frigoriste ayant réalisé les travaux ;
- Un bureau d’études indépendant ;
- Le bureau d’études du demandeur des CEE : Hellio est en mesure de proposer un accompagnement dans la réalisation de ce document à travers une formation dédiée, l’aide à la réalisation des mesures ou la réalisation de l’étude complète.
De nouvelles évolutions sont susceptibles d’être intégrées, comme la prise en compte du COP des installations, par exemple à partir d’un calcul basé sur des puissances frigorifiques plutôt qu’électrique des compresseurs.
Le pilotage des installations frigorifiques peut se faire grâce à un Système de mesurage d’indicateurs de performance énergétique (IND-UT-134), qui consiste à coupler la mise en place de compteurs, la télérelève et l’implémentation des données énergétiques et de production dans un logiciel de suivi. Avec son bureau d’études GEO Énergie & Services, Hellio propose un accompagnement clef en main pour le déploiement d’une telle solution.
Les 4 objectifs de la révision des fiches froid
« L’objectif de cette révision est de rééquilibrer le montant des aides par rapport aux économies d’énergie générées. La notion de simultanéité entre la production frigorifique et le besoin en chaleur a été intégrée. Une note de dimensionnement permet de connaître plus en détails l’usage du groupe froid – la puissance thermique à couvrir, la température demandée, la durée annuelle des besoins de chaleur, etc. – et de donner un estimatif en euros des économies d’énergie », détaille Yann Biguet, directeur adjoint des solutions Hellio pour l’industrie.
1. Enrichir l’étude de dimensionnement
Depuis le 27ème arrêté du 1er avril 2018, l’étude de dimensionnement est un document justificatif nécessaire à la valorisation de CEE sur les projets de récupération de chaleur sur groupe froid. Les nouvelles exigences de l’étude sont modérées et concernent principalement : l’identification du bénéficiaire, la brève description des besoins de chaleur et les caractéristiques des groupes frigorifiques.
À partir de ces données, une estimation des économies d’énergie doit être communiquée, sans constituer un engagement sur la performance après travaux.
2. Rapprocher le volume CEE délivré des économies d’énergie réelles
Cette révision conduit à une baisse du volume CEE délivré par opération, en alignant davantage les kWh cumac et réels. Le volume CEE et donc le financement sont maintenant conditionnés non plus à la puissance de l’échangeur de récupération, mais à la durée d’utilisation de la chaleur récupérée.
3. Favoriser le juste dimensionnement des équipements
La précédente version des fiches récupération de chaleur ne se focalisant que sur la puissance thermique de l’échangeur et indirectement la puissance électrique du compresseur, il existait un risque de surdimensionnement des équipements. La révision en tient compte et est garante d’une meilleure efficacité du dispositif.
4. Limiter les effets d’aubaine
Parmi les demandes de la DGEC lors de la révision de ces fiches, l’une d’entre elles était de limiter les effets d’aubaine. En effet, les CEE doivent avoir un effet incitatif et permettre d’engager les travaux de performance énergétique ; en revanche, cela ne doit pas se faire aux dépens de la qualité des travaux ou de leur efficacité.
Comprendre le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie
Véritable levier financier, le dispositif des CEE permet de valoriser les travaux de rénovation énergétique et diminuer leurs coûts pour les industriels.
La directive européenne sur l’efficacité énergétique impose aux États membres de consommer moins et mieux l’énergie. En réponse, la France a choisi les Certificats d’Économies d’Énergie, dispositif régi par la loi Pope de 2005.
Le principe ? Obliger les fournisseurs d’énergie (carburant, fioul, gaz…) à contribuer financièrement aux économies d’énergie. Ces entreprises doivent financer des travaux de rénovation énergétique dans tous types de bâtiments : industries, serres, bureaux, mairies, écoles, etc.
Chacune des quelque 200 opérations éligibles donne droit – preuve des travaux à l’appui – à un volume de CEE qui traduit les économies d’énergie engendrées. Les énergéticiens justifient l’atteinte de leurs objectifs en obtenant des certificats, qu’ils récoltent en échange d’une prime.
Bientôt la 5ème période des Certificats d’Économies d’Énergie
Depuis le 1er janvier 2018 jusqu’au 31 décembre 2021, le dispositif des CEE est entré dans sa 4ème période. La 5ème période des CEE est fixée du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2025. Le niveau de la future obligation a été publié au journal officiel le 5 juin 2021 : il a été fixé à 2 500 TWhc, soit une hausse de 17 % par rapport à la 4ème période.
Retrouvez les modalités de cette future période dans notre infographie
L’expertise de Hellio : l’interlocuteur unique qui allie compétences techniques et financières
Expert depuis 2008 dans le financement de la performance énergétique, Hellio apporte son savoir-faire dans la gestion de projets de A à Z : de l’identification des gisements d’économies d’énergie jusqu’aux solutions clés en main via son bureau d’études GEO Énergie & Services, en passant par l’ingénierie financière.
Pour encourager les industriels dans la réalisation de leurs opérations d’économies d’énergie, Hellio préconise plusieurs procédés, tels que le pilotage de consommation grâce aux Indicateurs de Performance Énergétique (IPE). Cet outil est un indicateur permettant de mesurer la performance d’un usage énergétique dans le temps et dans des conditions comparables.
À noter qu’une prime CEE est proposée en cas d’installation de ce système.
Le Contrat de Performance Énergétique (CPE), conclu entre le maître d’ouvrage (le bénéficiaire des travaux) et un opérateur (l’entreprise qui réalise les travaux et/ou la maintenance), peut s’avérer efficace. Il fixe un objectif d’efficacité énergétique sur une durée déterminée, une fois la ou les opérations réalisées. L’opérateur s’engage, avant l’opération en question, à atteindre un objectif mesurable d’amélioration de l’efficacité énergétique.
Une garantie pour le maître d’ouvrage que les économies d’énergie seront bien au rendez-vous. En cas de non-conformité entre les résultats annoncés et la performance énergétique réelle constatée après les travaux, des pénalités sont prévues pour l’opérateur.
Ces solutions proposées par Hellio permettront aux industriels de booster leurs performances énergétiques et de faire des économies.
« Depuis 2001, le secteur industriel a diminué ses consommations tout en continuant à produire : son intensité énergétique s’est réduite de 11 %. Et le potentiel est encore là : l’industrie peut encore gagner 20 % d’efficacité énergétique d’ici 2035 selon l’Ademe.
Les opportunités ne manquent pas pour accompagner nos partenaires pour aller plus loin, car les solutions d’économies d’énergie sont avant tout un avantage concurrentiel et compétitif pour diminuer leur budget dédié, gagner en investissements et en performance. Deux outils sont gages d’économies d’énergie réelles et gagneraient à être reconsidérés. D’une part, la suppression de l’aide financière délivrée à la réalisation d’un Contrat de Performance Énergétique (CPE) dans le secteur industriel en 2022 est dommageable : ce financement était un véritable levier pour les acteurs de s’engager à réaliser des travaux. D’autre part, le processus des opérations dites “spécifiques” gagnerait à être fluidifié et rationalisé. Ces opérations permettent de financer à hauteur des économies d’énergie réellement mesurées, après instruction du dossier par l’Ademe, plutôt que simplement estimées », souligne Marina Offel, responsable des affaires publiques et juridiques Hellio.
GEO Énergie & Services : le bureau d’études intégré de Hellio
GEO Énergie & Services est un bureau d’études spécialisé dans la performance énergétique et l’ingénierie technique. S’appuyant sur 18 ans d’expérience, il offre un accompagnement global et personnalisé, de l’émergence des projets au suivi des performances effectives. Il se compose de 17 ingénieurs énergéticiens et 5 techniciens supérieurs répartis au sein de 3 agences (Paris, Bordeaux et Poitiers) et dispose de toutes les qualifications nécessaires : RGE (AFAQ qualification), OPOIBI et CMVP.
Chiffres clés Hellio
En 2019, Hellio a été à l’origine de :
- 14 TWhc valorisés associés aux projets Grands Comptes
- 12 % de la production nationale des CEE liée aux fiches froids
- 350 opérations réalisées sur les systèmes de production frigorifique
Télécharger le communiqué de presse ci-après : CP Hellio_SIFA_Nov2021
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