Selon une étude d’Harris Interactive réalisée en novembre 2020 pour Hellio, les foyers les plus précaires sont aujourd’hui les plus éloignés des aides publiques et les moins enclins à réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Seuls 10% d’entre eux déclarent avoir réalisé des travaux de rénovation énergétique dans leur logement depuis janvier 2020, alors qu’ils pouvaient déjà bénéficier d’aides financières comme MaPrimeRénov’.
Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l’énergie, soutient et répond à l’appel du collectif « STOP Exclusion énergétique » qui vient de lancer une vaste campagne d’appel aux dons pour permettre aux plus modestes de financer les travaux de rénovation de leur logement. Une initiative plus que symbolique, dans un contexte où le nombre de ménages en situation de précarité explose, et que les aides dédiées font l’objet d’importantes évolutions. En abondant le fonds créé par le collectif et parrainé par l’actrice Emmanuelle Béart, Hellio souhaite participer concrètement au financement du reste à charge des familles très modestes, et ainsi contribuer à l’atteinte de l’objectif affiché de “sortir un million de personnes par an de la précarité énergétique”.
Réduire le reste à charge des ménages les plus modestes : une condition pour sortir de la précarité énergétique
Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par un soutien fnancier de l’État, notamment avec la montée en puissance du rôle de l’Anah et de la distribution de l’aide MaPrimeRénov’, mais qui ne permet pas aux ménages les plus modestes de bénéfcier de travaux de rénovation énergétique. Le “reste à charge”, qui s’élève en moyenne à 10 % du coût des travaux, rend en efet inaccessible la possibilité pour des familles qui vivent parfois avec moins de 10 euros par jour de sortir de la précarité énergétique.
Responsable des affaires publiques et juridiques de Hellio, pionnier du secteur des économies d’énergie, Marina Offel craint un effet ciseau marqué, d’une part, par la paupérisation des ménages engendrée par une conjoncture économique dégradée, et d’autre part, par le risque de réduction de la 1ère aide à la rénovation énergétique, les primes “Certificats d’Économies d’Énergie”, pour ces particuliers aux revenus modestes.
Un récent arbitrage du gouvernement pour la 5ème période des CEE à partir du 1er janvier 2022 devrait en effet réduire le nombre de bénéficiaires, le volume d’aides dédiées, voire freiner la dynamique de ce dispositif pendant plusieurs mois. Or, « le financement sans reste à charge est une condition nécessaire et indispensable pour que les ménages les plus modestes confrontés à la précarité puissent engager des travaux. Nous travaillons et expérimentons de façon prospective pour trouver des solutions pérennes, notamment de tiers financement », rappelle-t-elle dans la droite ligne de l’appel lancée par le collectif « STOP Exclusion énergétique » le 23 février 2021.
“Pour sortir de la précarité énergétique les 3,5 millions de ménages qui connaissent des difficultés à payer leurs factures d’énergie, tous les acteurs de la rénovation énergétique des bâtiments doivent se mobiliser. Cela passe par un financement optimal du reste à charge, en particulier pour les opérations de rénovations globales auxquelles chacun doit avoir droit, quel que soit son niveau de revenu”.
Marina Offel, responsable des affaires publiques et juridiques de Hellio
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