À l’heure où la menace des coupures d’électricité plane sur la France pour cet hiver, les actions de sobriété énergétique menées (réduction du chauffage, coupure d’éclairage la nuit, etc.) offrent une solution, mais à court terme. Celles-ci ne suffiront pas à réduire les consommations d’énergie de manière conséquente et durable. La rénovation énergétique des bâtiments publics reste la piste à privilégier.
Dans le contexte actuel où les collectivités subissent de plein fouet l’envolée des prix de l’énergie, Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l’énergie, a souhaité prendre le pouls des élus locaux pour mesurer l’impact de cette hausse dans les territoires et appréhender les solutions envisagées pour y faire face.
L’Ifop a mené pour Hellio, une étude à laquelle 609 maires représentatifs de l’ensemble des collectivités de France ont répondu entre le 20 octobre et le 10 novembre 2022[1].
[1] La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille de la commune, région). Les données ont été redressées lors du traitement sur la base des variables suivantes : le sexe, l’âge, la région et la taille de l’unité urbaine de la commune.
90 % des maires inquiets vis-à-vis de la hausse des prix de l’énergie
C’est unanime ! Une majorité écrasante des maires (90 %) se montrent inquiets face à la hausse des prix de l’énergie (gaz, électricité et carburant) pour leur budget de fonctionnement. Ils sont même 55 % à se dire très inquiets. Un sentiment partagé par tous les types de collectivités, qu’elles soient petites ou grandes.
En moyenne, la part relative de l’énergie dans le budget de fonctionnement des maires a augmenté de 4 points en un an, passant de 10 % en décembre 2021 à 14 % en novembre 2022. Mais ce résultat est à pondérer selon Hellio :
« Ce n’est que le début, cette hausse devrait malheureusement s’aggraver dans les mois à venir puisque un grand nombre de collectivités bénéficient encore a priori de tarifs négociés avant la hausse et font appel à des fournisseurs institutionnels, comme EDF ou des établissements locaux de distribution, ayant moins impacté leurs prix », commente Augustin Bouet, directeur Grands Comptes de Hellio.
Les mesures envisagées pour faire face à la hausse des prix de l’énergie
Pour contrer la hausse des coûts de l’énergie, les maires privilégient en premier lieu des actions de sobriété énergétique, comme chauffer moins les locaux et équipements (85 %) ou couper l’éclairage la nuit (82 %). Des mesures moins contraignantes et plus rapides à mettre en place, mais qui ne résoudront pas les problèmes à long terme.
Plus difficiles à mettre en oeuvre, les travaux de rénovation énergétique n’arrivent qu’en 3e position, avec 11 points de moins (74 %), alors qu’ils représentent une solution pour consommer moins et mieux, de manière plus durable, avec à la clé des économies d’énergie bien plus importantes. « Pour préserver l’environnement, les leviers de sobriété énergétique ne suffiront pas », analyse Augustin Bouet.
Le quatuor de tête des travaux de rénovation énergétique plébiscités par les élus correspond à ceux pour lesquels Hellio est le plus sollicité par les collectivités : l’isolation thermique (56 %), le remplacement des menuiseries (45 %), la pose de panneaux solaires / photovoltaïques (44 %) et le changement de chauffage (42 %).
Constat rassurant, la fermeture des services publics, comme les crèches ou les piscines, n’est pas envisagée par les collectivités, ils sont seulement 9 % à y songer.
Plus d’aides demandées au Gouvernement pour rénover
Pour limiter l’impact de la hausse des prix de l’énergie, plusieurs dispositifs ont été mis en place ou sont envisagés par l’État.
Perçu comme indispensable par 29 % des maires, le bouclier tarifaire mérite cependant d’être prolongé et intensifié pour une écrasante majorité, de manière uniforme quelle que soit la taille des collectivités.
Du côté des financements d’aides à la transition énergétique des bâtiments publics, même son de cloche, avec encore plus d’insatisfaction : 73 % des élus estiment qu’ils sont insuffisants. Ce résultat reste cependant à nuancer : l’annonce du budget supplémentaire de 1,5 milliard d’euros, faite après ce sondage, devrait contribuer à rassurer les élus. Seul bémol, cette enveloppe reste largement inférieure aux 100 milliards alloués lors du plan de relance.
La mise en place d’un dispositif financier comparable à MaPrimeRénov’ remporte une nette adhésion : 90 % des maires souhaitent en bénéficier. Bien compris par le grand public depuis la transformation du crédit d’impôt en une prime forfaitaire, ce levier présente également un intérêt pour les collectivités.
« Dans un contexte de crise énergétique jamais connu jusqu’alors, et une inquiétude grandissante des maires de France dans l’exercice de leurs fonctions, les acteurs privés comme Hellio doivent accentuer leur soutien auprès des élus dans la rénovation et l’efficacité énergétique de leurs bâtiments publics. Accélérer cette transition énergétique permettra d’apporter rapidement un confort pour les usagers du service public, mais également de redonner de nouvelles marges de manoeuvre pour les élus. C’est ce à quoi nous nous attelons ! », souligne Pierre Maillard, PDG de Hellio.
Télécharger le communiqué de presse ci-après : CPHellio_Étude IFOP collectivités_Décembre2022
Télécharger les résultats de l’étude : 2022.11.22_Résultats_Ifop_Hellio_AP
Télécharger le kit média complet ci-après : Hellio_Kitmedia_Etude IFOP collectivites_HD